Qu'est-ce que l'autonomie numérique ?

Une personne peut être considérée comme “autonome” lorsqu’elle maîtrise les outils numériques de base lui permettant d’exécuter des tâches professionnelles courantes, comme utiliser des outils collaboratifs ou un agenda en ligne ou encore effectuer des manipulations basiques de données dans un tableur par exemple. Elle doit aussi avoir des notions de cybersécurité et être capable de s’adapter à de nouveaux outils numériques.

Une maîtrise relative pour les cadres

Bien que les attentes professionnelles soient souvent élevées pour les cadres et qu’ils  soient en première ligne de l’accompagnement de la transformation numérique des organisations, seule la moitié des cadres atteignent un niveau d’autonomie numérique professionnelle.

Les ouvriers rencontrent, quant à eux, des difficultés majeures. Seul 1 ouvrier sur 4 est considéré comme un utilisateur autonome.

Une meilleure maîtrise chez les jeunes, mais des progrès à faire en milieu professionnel

L’autonomie numérique varie également selon l’âge. Chez les plus de 55 ans, 2 seniors en emploi sur 5 sont en grande difficulté.

Chez les 15-34 ans, 1 jeune en emploi sur 2 atteint le niveau d’autonomie numérique professionnelle. S’ils semblent mieux maîtriser le numérique que les autres catégories d’âge, on constate cependant des fragilités sur certaines compétences essentielles en milieu professionnel. 

Une influence du niveau d’études, mais des fragilités même chez les plus diplômés

Le niveau de formation joue un rôle déterminant. Les personnes en emploi titulaires d’un bac ou d’un diplôme inférieur rencontrent plus de difficultés : moins d’1 sur 3 atteint l’autonomie numérique.

À l’inverse, 3 titulaires d’un master ou plus sur 5 atteignent l’autonomie numérique, un résultat supérieur à la moyenne nationale.

Cybersécurité, RGPD, numérique responsable :
des sujets globalement mal maîtrisés

Sécuriser sa pratique, réduire l’impact environnemental, économique et social de ses usages, protéger ses données personnelles…
Face à ces grands enjeux du numérique, un socle commun de connaissances reste à acquérir par tous.

1 personne en emploi sur 2

ne sait pas reconnaître une tentative de phishing (ou hameçonnage), un SMS ou e-mail frauduleux destiné à tromper la victime.

2 personnes en emploi sur 3

ne savent pas quels sont leurs droits en matière de données personnelles auprès des organismes qui utilisent leurs données.

3 personnes en emploi sur 4

ne maîtrisent pas les ordres de grandeurs en matière d'impact environnemental du numérique.

Plus 85 % des personnes en emploi, tous profils confondus, expriment une réelle volonté d’améliorer leurs compétences numériques

Avec ces axes d’amélioration, la formation aux compétences numériques apparaît comme un enjeu majeur dans le milieu professionnel. Plus de 85 % des personnes en emploi, tous profils confondus, expriment une réelle volonté d’améliorer leurs compétences numériques.

Ce besoin, partagé quel que soit l’âge, le niveau de diplôme ou la catégorie professionnelle, souligne l’importance de proposer des dispositifs de formation adaptés pour accompagner l’ensemble des actifs en emploi dans leur montée en compétences.

“Lorsqu’on évoque les inégalités face au numérique, on parle souvent de “fracture numérique” ou “d’illectronisme”, opposant ceux qui maîtrisent à ceux qui en seraient exclus. Cette étude invite à une lecture différente : nous y révélons un risque majeur de "décrochage numérique", exposant tous les métiers, toutes les catégories socio-professionnelles, à tous les âges, du fait de l’évolution rapide des technologies. L’enjeu est donc celui d’une mobilisation générale, inédite, des entreprises, des pouvoirs publics, du tissu associatif pour relever le défi d’une formation pour tous, tout au long de la vie.”

Benjamin Marteau, Directeur de Pix

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